@Frederic-Bouffetier :
Pour commencer, j’ajoute le lien vers le contenu de la loi => LOI n° 2018-1202 du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information
L’argumentaire : https://www.gouvernement.fr/argumentaire/fake-news-une-proposition-de-loi-pour-lutter-contre-la-manipulation-de-l-information
Pour résumer la loi contre la manipulation de l’information concernant le code électorale
Pendant les trois mois précédant le premier jour du mois d’élections générales :
- Quand un média publie une information en échange d’une rémunération, il doit obligatoirement préciser l’identité de ceux ont financés la publication de cette information.
- Les médias doivent rendre public le montant des rémunérations ci-dessus.
En pratique, comment appliquer cette loi ? Comment savoir si un média, un rédacteur, a été rémunéré ? Qui surveille les comptes ? Les rémunérations sont elles seulement traçables ? Où et comment afficher la source des financements ? Au début de l’article ? À la fin ? Sur une autre page complètement ignorée telles que les politiques de confidentialité ?
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Pour commencer, j’ajoute le lien vers le contenu de la loi => LOI n° 2018-1202 du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l’information
Première remarque, la loi prévoyait déjà de sanctionner la manipulation de l’information sous toutes ses formes. Pourquoi donc légiférer alors que les outils juridiques sont déjà présents dans la loi ?
Autre remarque, le résumé de cette loi indique précisément que les deux acteurs ciblés par cette nouvelle loi sont : Les médias étrangers (Ou contrôlés par des pays étrangers) et les plateformes de contenus. Cette nouvelle loi s’applique-t-elle aux médias nationaux ? J’ai bien l’impression que ce n’est pas le cas après avoir parcouru le détails des articles de la loi.
Je m’interroge également sur le rôle attribué au CSA. Ce conseil a-t-il les fondements juridiques pour décider de sanction ? De plus, comment le CSA sera-t-il en mesure de réagir à la vitesse nécessaire au regard de la circulation ultra rapide que permet Internet et la propagation des fakenews ? Une fois le mal fait, les sanctions auront-elles un impact notable sur ces pratiques malhonnêtes ?
Il faut également parler des plateformes de contenus. Les rendre responsable, c’est favoriser la ‹ censure › aléatoire par voie d’algorithme, puisqu’il apparait évident que ni Facebook, ni Twitter, ni Google, ni toutes les plateformes d’hébergement de contenu ne seront en mesure de ‹ contrôler › la totalité des informations produites au quotidien.
Enfin, petite remarque personnelle, je m’aperçois que les travaux du Sénat ont été rejetés par l’Assemblée Nationale, et que, réciproquement, celle de l’Assemblée Nationale ont toutes été rejetés par le Sénat (Voir la fin du texte de loi du lien ci-dessus). A quoi sert donc le Sénat ? (Question rhétorique)
A mon avis, cette loi ne permettra pas d’éliminer le problème des Fakenews en pré période électorale, et plus que jamais, des outils participatifs et collaboratifs comme CaptainFact peuvent eux, traiter le mal à la racine.
Le problème des fakenews, ce ne sont pas ceux qui les propagent, c’est l’éducation de la population à la détection de ces fakenews qui manquent cruellement au commun des mortels. Éduquer, former, pratiquer, voilà ce qui devrait être une priorité pour lutter contre ce fléau des fakenews.
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Tout d’abord il conviendrait de définir ce qu’est une fakenews. Je n’arrive pas à me défaire de l’impression que les fausses nouvelles concernent exclusivement les informations s’écartant trop de la version grands médias et gouvernementales. Est-ce cela l’objectivité à laquelle on aspire, sachant que les gouvernements sont régulièrement pris la main dans le sac en nous mentant de la manière la plus éhontée, le tout relayé par les média ?
J’ai pressentiment que cette loi a été conçue dans le seul but de museler toute information alternative en interdisant par tous les moyens la diffusion d’informations sortant du « politiquement correct ».
Ce n’est pas la seule tentative du genre. Il suffit de se pencher sur la nouvelle définition de l’antisémitisme incluant l’antisionisme par la même occasion. Du coup, tous les contestataires du colonialisme israélien tombent sous la loi contre la haine.
L’amalgame est imparable et tout sauf rassurant pour notre culture de liberté d’expression.
Ces nouvelles lois sont juste une manière détournée afin d’instaurer un climat dans lequel le comportement d’autocensure est roi. C’est une façon beaucoup plus insidieuse et subtile dont l’objectif caché et de s’attaquer au saint principe de la liberté d’expression.
Cette forme de glissement dans un nouveau totalitarisme nécessite beaucoup de temps avec une acceptation globale de la population qui elle même réclame des mesures supposées les protéger de l’ennemi facho. Quel paradoxe !
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